Pour les yeux, la bouche, les oreilles.
Pour tout ce qui sent et tout ce qui pense.
Collections de souvenirs beaux, bizarres ou bons.

dans mes placards

à déterrer

mardi 23 juin 2009

TENTATION.

Le lapin blanc d'Alice s'habille en Jacobs (la boutique en face).

Flottant derrière leurs vitrines obscures, les fantômes de la tentation.
On aimerait les rejoindre de l'autre côté du miroir, direction Dolce Vita à cheval sur une Vespa fonçant sur le pavé romain.

Et puis on passe son chemin, parce qu'à New-York on ne s'arrête jamais très longtemps, et qu'un peu plus loin on imagine déjà d'autres miroirs à traverser.

lundi 22 juin 2009

PINPON.

Un gros camion, un stars-and-stripes triomphant, un ciel de faïence rutilant : on attend la sirène, les gars qui descendent en trombe du plafond, les cris, le moteur qui rugit.
Du haut de mes 5 ans retrouvés, je demande au pompier de garde si je peux prendre une photo : "bien sûr, tout le monde prend une photo ici !"
Sales gosses ! moi qui me croyait un peu dans un moment à part...

PLAYING IN THE STREETS.



LIGHT-HOUSE.

Etrange sensation lorsqu'on entre dans un deli en plein milieu de la nuit. C'est comme s'il nous attendait, tranquillement ; une maman qui veille en guettant le retour de ses enfants qui ont fait le mur.
On y est un peu chez soi, on pourrait y venir en pyjama, tiré de son canapé par l'envie d'un plaisir honteusement régressif à base de chocolat ou de crème glacée.
Il y a des néons, des lumières crues ou roses ou bleues mais on s'y sent bien. On y traîne même un peu, on se donne le temps de choisir, de toute façon on n'a pas sommeil.

jeudi 18 juin 2009

PLEIN AIR.




THE PARK.

Le "Park" est un lieu absolument magique. Démesuré et paradoxal, à l'image de la ville.
Du vert, des arbres, de l'eau, et des gratte-ciels pour ligne d'horizon.
La nature qui bombe le torse contre les tours en verre.
On s'échappe un instant du bouillonnement des rues, on court, on ride, on base-ball, on jazz, on théâtre, on bronze, on danse sur des rollers.

Régulièrement, des patrouilles de schtroumps veillent à la sécurité. On est rassuré.



mercredi 17 juin 2009

WALLS/7.

A New-York, on se sent comme devant un film, ou plutôt des films. Un mélange de genres incroyables, entre superproduction, récit intimiste, Hollywood et underground.
Dans le casting, comme un personnage central : les murs de la ville. On sait à quel point elle est un des épicentres de la création contemporaine, mais c'est en marchant dans ses rues que l'on mesure à quel point l'art y est vivant. Car à New-York, tout se joue dans la rue, tout y naît, y vit, y déborde, y court, y retourne à un moment ou à un autre.
Ce qui déglingue le plus quand on a sous les yeux le spectacle de la ville, c'est que justement, ça n'est pas un spectacle. On croirait ce bouillonnement factice, orchestré, surjoué, mais non, c'est bien là, bien vivant, bigger than life, avec toute la démesure dont est capable cette ville.

Et sur les murs s'épanche le pouls de la cité, ses cris d'amour, de rage, sa poésie parfois violente. Rien ne reste en place. Tout bouge, parle, s'exprime, se débat, s'agite.
Et soi-même, on marche, on marche, et on voit défiler ces éclairs magnifiques qui viennent écorcher les murs.

WALLS/6.


WALLS/5.



WALLS/4.



WALLS/3.





WALLS/2.





WALLS.





AILLEURS.

Les voyages commencent toujours par des non-lieux, des non-temps. On n'est pas vraiment là, on n'est pas non plus ici, il n'est pas vraiment 15h23, ni 17h34.
Tout semble étranger. Les choses nous parlent un langage bizarre. C'est "Correspondances" de Baudelaire, revu et corrigé XXIème siècle. L'obscure forêt de symboles est bien là.
On est scanné, identifié, rangé, déplacé, balancé.


On est coincé entre des vitres, du plastique, des portes automatiques et du béton. Tout est géométrique, calculé, identifié, on attend que ça passe, excité et inquiet.


Au milieu de tout ça, il y a le plateau repas. En temps normal, on crierait au scandale, on brandirait le poing, mais là bizarrement, on est plein d'indulgence. On l'accueille même avec le sourire parce qu'au fond il a le goût du voyage. Salade de Nolita, mijoté de Brooklyn, crème de West Village, voilà ce que j'ai mangé ce jour-là.
Alors vous pensez que les ingrédients...
Ceci dit et pour s'extraire deux secondes de cette rêverie en transit, véritablement le repas n'était pas si mauvais. Il y a avait même des pointes d'heureuse modernité qui s'étaient laissées happer par la porte d'embarquement : en témoigne ce crumble salé (à droite du plateau) à la ratatouille. Pas qu'il fût transcendant mais lorsque le passable surgit là où l'on craignait la punition, cela pousse à la clémence.

TOURNEZ MANÈGE.

Aïe ! Retour de New-York. Plus qu'une baffe, une véritable correction en règles pour le ciboulot.
Pas une ville : un monde.
Du cinémascope en continu, des rues, des gens, des histoires, des destins, du show, des dollars, et une magie qui ne vous lâche pas.

Tout voir, tout manger, tout entendre, tout prendre, tout sentir.
I want to be a part of it, New-York, New-York.

c'est moi

copywriter edouarperarnaud@gmail.com >>>> + 33 6 82 81 80 49